UN COÛT DU CAPITAL PAS DANS NOS MOYENS, par François Leclerc

Billet invité.

L’affaire est entendue : le coût du travail doit être diminué afin de renouer avec la compétitivité. Sur son blog d’Alternatives économiques, Christian Chavagneux aboutit a une constatation qui vient déranger cette évidence : après étude des comptes des entreprises de l’indice CAC 40, le montant des dividendes distribués aux actionnaires a augmenté de 6 % en 2013, alors que leurs bénéfices ont chuté de 8 %. D’un montant de 39 milliards d’euros, ces dividendes représentent un peu plus de 80 % des bénéfices et expriment un coût faisant partie d’une sorte de domaine réservé : celui du capital. Remontant dans le temps, Christian Chavagneux montre également que la part des bénéfices consacrée au versement de dividendes est croissante depuis les années 80, où elle n’était que 30 %.

Le monde n’est pas toujours si compliqué que cela !